Les poèmes de Monique VAAS alias Maudrée
Illustration Monique VAAS

Prose - Poésie - Dessin



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Poèmes

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L’ŒILLET ‘MIGNARDISE’
LA TRAITE ou LES MAUVAIS "TRAITEMENTS"
L'EXIL D'UN COURTISAN... EN SICILE
L'HERBE A MUSIQUE
ESSAIS DE HAUTE VOLTIGE

LOMBRIC… ET QUELQUES VERS...
LA CUEILLETTE DU PISSENLIT...
MUGUET DU PREMIER MAI
LE HERON ET LA RAINETTE
LE "PORT AUX CERISES"...
LE COQ ET LE MULET...
LA COMPLAINTE DE LA BOÎTE AUX LETTRES...
LE CONCILIABULE DES JONQUILLES...
LE MOIS DE FEVRIER ET SES SAINTS
FROIDURE... OU PLAISIRS D'HIVER
SOUVENIRS ECLAIRES
LA VIE "A DEUX"
MOTARD ET MELOMANE
L'HORLOGE NORMANDE

 


L'œillet ‘'mignardise'

Il faut bien que je vous le dise,
De tous les parfums exhalés,
Celui de l’œillet ‘mignardise’
Laisse mes sens inconsolés !

Ces fleurs, au jardin de mon père,
Abondaient, placées joliment
En massif, au sein d’un parterre,
Par les jours d’été embaumant.

Rose ou blanc, l’œillet ‘mignardise’
De fines feuilles se parant,
Faisait l'effet de friandise
Aux narines le respirant.

Ce que les mignardises… disent,
A la nuit qui, sur eux, s’étend ?
Qu’ils aiment la fraîcheur et prisent
Que, de griserie, il soit temps !

Mais, au lever de Dame Aurore,
L’œillet entr’ouvert, émouvant,
Retient la rosée et l’implore
D'attendre pour sécher au vent.

Si la réminiscence enlise,
En le piégeant, le sentiment,
Je suis, à l’œillet ‘mignardise’,
Attachée… olfactivement !


                                                                                  Monique VAAS.

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La traite ou les mauvais "traitements".

Ruminant leur rancœur, ne broutant que l’herbette...
                                                         ... l’air "bête" ? ..
"Traitant" la Normandie en paradis perdu,
Nos deux vaches au pré commentent leur défaite :
"Hormis le bruit des brocs, n’as-tu rien entendu ?.
"Ce vacher est brutal, vois comment il nous "traite" :
"Nous laisser sous la pluie, elle tombe si "drû" !
"Nous pressurer les pis, d’une main si distraite,:
"Est un geste offensant qui doit être rendu.!
"Débonnaire à ce point, non, je n’y suis pas prête,
"Ce fermier n’aura plus ce qu’il croit être un dû !"


"Laitière "mal traitée" - il m’appelle "Soubrette"...
"Mais, si ma robe est brune et mes muscles tendus,
"Nous pouvons nous liguer pour que le mot "re…traite"
"N’ait plus que la saveur des beaux fruits défendus !
"Que sa prestation, pour toujours, soit extraite
"De notre emploi du temps ou bien, que soient pendus
"Ses trépieds, ses brocs, ses airs de coq, sans crête...
"A l’un de nos pommiers dont les bras tout tordus
"Pourraient faire qu’ainsi, notre malheur s’arrête :
"Halte à vous, "sous-traitants", tous rustres confondus !

car :

"Nous, vaches laitières, revendiquons, et ce, d'une
" seule traite, le droit d'être bien "traitées"et, si possible,
" par un praticien qui ne soit pas laid, ni surtout, indigne
" du nôtre… Ah ! Meuh…!".


                                                                                  Monique VAAS.

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L'exil d'un courtisan.... en Sicile


La royauté peut être, de prospérité
l'artisan, si, du pouvoir, le roi n'abuse…

De justes causes, partisan,
Est-ce bien vous qu'un sire accuse / SYRACUSE...
Son plus fidèle courtisan ?
La vilenie, avec la ruse,
Forment un duo méprisant,
Autant à Paris qu'à RAGUSE !

Ce Roi se veut fort oublieux...
Disgracié, s'Il vous exile,
L'offensé faisant choix des lieux,
Optez pour l'antique SICILE,
Quitte à partir sous d'autres cieux...
Ce geste / SEGESTE... apparaîtra docile,
Vous n'en intriguerez que mieux !

Vos faveurs n'ont pas vu leur terme :
La constance et le dévouement,
Résidant sous votre "épiderme" :
Votre nom - positivement -
Sera cité, lors, de PALERME,
Vous délogerez, promptement,
Je vous en fais promesse ferme !

Mais, expatrié, d'ici là,
Pour éviter qu'un "poil" n'hérisse / ERICE...
Promenez-vous à MARSALA ,
A CEFALU..., que vous ravisse
AGRIGENTE, à moins qu'à GELA...
Un grand "froid" ne vous assagisse !
Sinon, grimpez jusqu'à l'ETNA :
Que votre courroux y périsse !

Un Courtisan quitte TAORMINE (qui tas.. OR... mine ?)
Un autre filon se dessine,
Dès lors / l'or... qu'en France, il s'achemine !

                                         C'était, "en direct", depuis MESSINE,
                              un reportage de Monique VAAS.

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L'herbe à musique


Elle orne les prairies, cette "herbe musicale"
Vigoureuse, effilée, agressive, parfois !
Entre pouces placée, elle est inamicale :
Gare aux lèvres blessées, quand ce ne sont les doigts !

Mais cet enfant habile – entendez campagnard –
Sait comment la dompter, murmurant dans un souffle
Quelques propos flatteurs ! Après de tels égards,
Consentante, elle chante… Alors, il la camoufle…

Dans le creux d'une poche : ingrat ou polisson
Qui, pour la conserver, du lieu, peu se soucie !
Il n'a qu'un objectif : en "tirer" quelque son,
Se moquant qu'elle soit en proie à l'asphyxie !

Cette herbe mise en scène est plus tendre que dure,
Rarement exauçant d'un adulte les vœux,
Voyez son indulgence envers qui la "torture" :
Car la grâce enfantine est tout ce qu'elle veut !

"Petits monstres" charmants, aux yeux brillant d'aveux
Vos facéties, vos chants, restent de bon augure !

Ô, vous qui m'écoutez, calé dans un fauteuil,
A quoi vous fait rêver cette "herbe musicale"?
L'avez-vous recherchée aux pelouses d'Auteuil
Ou lui préférez-vous un doux chant de cigale…

Sur la "Côte d'azur" où vous partez souvent ?
Herbes et plantes, là, poussent en abondance !
Et, quant à parler souffle, un Mistral est ce vent
Qui n'a pas son pareil pour briser le silence !

Mais l'herbe musicale indique sa présence,
Par un son permanent, insolite et strident,
Perceptible en tous lieux, fort audible en vacance,
Excepté si vous êtes… sourd ou malentendant !

                                                                                  Monique VAAS

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Essais de Haute Voltige

Compère, vos LORIOTS ne sont pas tous en cage…
Et j'en aperçois deux, là, sur votre visage
Qui, je vous le prédis, après avoir chanté
N'auront à picorer que vos "grains de beauté" !

Amusé, vous riez, me souhaitant bienvenue,
Me montrez vos amis, habitants de la nue,
Affirmant, magistral et d'une voix d'airain,
Qu'aux dires de chacun, vous demeurez serein/SERIN…

En contemplant les cieux, je parle de MESANGES/mes anges,
Gardiens ou gazouilleurs qui chantent les louanges
De tout acte gratuit, du geste protecteur
Elevant le plus humble au rang de grand seigneur !

Ce discours vous agrée et l'empereur dispose…
En me tendant la main, vous ralliez ma cause.
A l'instar d'un grand chef qui tout ordonnerait
Déclarez que, dès lors, votre char donnerez / CHARDONNERET !..

De grâce, renoncez ! Songez à vos transports
Dont les moyens, ainsi, privés de leurs supports,
Vous mettraient à merci de faim et de racaille,
Contraint d'aller aux champs pour "tirer" quelque CAILLE
Quand vous ne fréquentiez que les champs de bataille !

En ces temps rigoureux, tout va de mal en pis/PIE…
Voleuse ou bien honnête, était-ce une œuvre impie ?
Le maître Rossini jamais ne s'enquerra
D'un "délit d'initiés", créant son opéra !

D'histoires de musique, aimez-vous le récit ?
Vos mimiques l'attestent : vous n'en avez souci,
Et le sujet vous gêne, aussi, nous l'évinçons,
Pour mieux nous occuper de ce que les PINSONS/pains sont…

Dorés et croustillants, affichant belle mine !
Il vous importe peu qu'une pauvre farine,
Indigne, en vérité, d'un si bel appétit,
Trône ici, ce faisant/FAISAN, sur l'étal bien nanti !

A vos illusions, à présent, je vous laisse !
Soignez bien nos oiseaux et que leur chant paraisse,
Harmonieux, constant, tous bruits annihilant,
Devoir nous réjouir, et ce pour…un mille ans /MILAN…
…MILAN royal, évidemment, la noblesse obligeant !

                                                                                  Monique VAAS

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Lombric… et quelques vers…

VER… solitaire, il se tortille
Et cherche à trouver neuf amis,
Moins pour se sentir "en famille"
Que, simplement, pour être admis…

En "terrain" de "reconnaissance"
Où sont prisés les faits divers/dix vers !
Et qu'importe que sa naissance
Ait lieu lors d'étés ou d'hivers…

Qu'il soit tout rose, ait un "cou… vert"
Inoffensif ou de nuisance !
Que son géniteur soit pervers,
Rampant partout, avec aisance.

D'autres lombrics, plus dolents,
Font, en vers lents (verlan…) leur gymnastique !
Leur passage offre des relents,
De vers rouillés ; antipathique !

Qu'ils aillent au "diable Vauvert"/ vos vers,
Suggère une rumeur accrue !
Mais, d'excroissance, a-t-il souffert,
Car, tel "en brancards", ce ver… rue / verrue !

Il ne faut pas, aux vers… s'y fier (ô, versifier !),
Ils sont "sujets" à tristes causes…
Comment oser les gratifier
D'un poème ou de simples gloses !

Plaidant coupable, un vermisseau (ver mi sot !),
Argue d'hérédité : "l'espèce"…
Est ce qu'elle est, dès le berceau,
Est-ce un péché que je confesse ?

Craignant le sort et ses re… vers,
Prudent, il se met à couvert,
Espérant trouver ces "dix vers",
Dans quelque endroit... (ou à l'envers),
Car sans eux, tout va de traVERS !

                                                                                  Monique VAAS

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La cueillette du Pissenlit...

J'étais sa blonde enfant et grand-mère m'avait dit :
"Il faut une salade, au repas ce midi,
"Tu as juste le temps de courir à la plaine...
"Je n'ai pas dit courir, Monique, à perdre haleine !
"Pars vite, cependant, cueillir... des PISSENLITS,
"Veille que tes habits ne soient pas trop salis !
"J'ai fait durcir des œufs, déjà, je les écaille,
"Tu as faim, je le sais, petite fille qui bâille...
"N'oublie pas ton panier et le couteau pointu.
"Passe au loin du chenil, puisque Médor s'est tu !"

Mes galoches aux pieds, au retour de l'école,
Je partis, de bon cœur respirer l'herbe folle....
J'avais omis d'ôter le séduisant "sarrau",
Boutonné dans le dos, bleu et vert, à carreaux ,
Blouse réglementaire et dont j'étais très fière,
L'œuvre d'une maman habile et couturière !
Mais porter, dans les champs, ma tenue "en Vichy"
Risquait d'être sottise et conduire au gâchis !
Car la prairie étant, de barbelés, enclose,
Me glisser en dessous paraissait simple chose...
Sur le dos, allongée, y songeant... mais pas trop !
Ce fut la catastrophe : un magnifique accroc
Vînt emporter ma poche, et du bas jusqu'en haut !

Accomplir mon travail, en cet état d'alarme,
Relevait de l'exploit, m'arrachant quelque larme !
Tout à ce désarroi, le lambeau de tissu
Faisait croître ma peine, en pendant au-dessus !
Je me précipitais, ne voulant pas faillir...
Davantage à ma tâche : il me fallait cueillir
Ce méchant PISSENLIT : j'en coupais la racine,
Les feuilles, puis les fleurs..., d'une humeur assassine !
Il n'était plus le seul qu'il faille "assaisonner" :
Vinaigre dominant, au goût irraisonné !

Fébrile et maladroite, alors, une coupure
De cet outil tranchant, permit que la blessure
Eut un deuxième sens... et que le figuré
Soit beaucoup moins saignant ! Là, d'un geste assuré,
Je fis un pansement, de l'étoffe arrachée,
Pour le coup, largement, mais, qui était fâchée ?.
De retour au logis, en rage autant qu'en pleurs,
J'attendris ma grand-mère, en narrant mes malheurs ,
La blessure ou ma peine à ce point la surprit
Qu'elle en fit choir l'éther.... dans le saladier gris !
Aseptisant, surpris, le pauvre PISSENLIT.
L'antidote est aux prés : la vache aux pis sans LIT ,
la vache…. aux pis-aller.

                                                                                  Monique VAAS

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Muguet du Premier Mai

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Si vous avez choisi le "circuit culturel"
Un jour de premier mai, quoi de plus naturel !
Délaissant le muguet aux laiteuses clochettes,
Jetez donc vos soucis au fond des oubliettes...

De ce vieux château-fort qu'il vous plaît d'aller voir !
Les pauvres salariés, régis par le pouvoir,
Trop souvent malmenés se font "sonner les cloches"...
Mais celles du muguet... vont charmer leurs approches !

Je les entends tinter, de sillon en sillon,
Dans les sous-bois vibrant de leur gai carillon !
Du Printemps, du labeur, en célébrant la fête,
Elles chassent l'ennui logé dans votre tête...

Chaque brin de muguet, malicieux, s'agite,
Invitant le passant à le respirer vite !

Oubliez ce voyage : organisé/z-vous seul,
Prenez votre roquet (à défaut d'épagneul),
Les châteaux attendront, ils en ont l'habitude,
Partez vous aérer... demain peut-être rude !

Réservez au muguet votre meilleur accueil :
Si vous l'accaparez, ménagez son orgueil !
Faites donc son éloge, en lui rendant visite,
Et puis soyez habile... à l'arracher du gîte !

A chaque "premier mai" , il paie un lourd tribut,
Quand la foule ouvrière accourt, dans un seul but :
Régaler sa narine... en odeur délicate,
Recherchant, en sous-bois, la clochette... adéquate !

Conseil écologique :
Sachez-vous satisfaire, un jour de "premier mai",
D'un plaisir...musical : le "grand air" de Lacmé...
"Des clochettes", dit-on, n'est pas moins embaumé,
DELIBES, en l'écrivant, l'avait beaucoup aimé !

                                                                                  Monique VAAS

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Le Héron et la Rainette

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Un fier Héron cendré, nichant près de la Doire,
Dégourdissait, hautain, ses "pattes promontoires" ...
Il voulait se nourrir, sans y sembler contraint !
Dodelinant du cou : stratagème, exutoire ?
Il gardait un œil vif, témoin d'un bel entrain.
La nuisance abondait, mais, proie potentielle,
Encore eut-il fallu que vous la chassiez... vous l'échassier,
Cher Héron ! qu'obstiné, passant... "repassiez",
Nanti d'un savoir-faire.../ fer "branché", chose essentielle,
Sur un certain "courant" qui, de toute manière,
Point ne pouvait manquer au fil de la rivière !

De la rive engageante, un petit chant moqueur
Vint frapper votre ouïe, insistant, malhonnête :
"Héron ! Héron : ohé... ronge ton dépit, qu'heurt,
Sous ta patte endurcie... interrompe ta quête",
Criait, effrontément, l'intrépide Rainette !
Intolérable affront ! L'infliger, qui donc ose ?
Notre Héron cendré, de colère empourpré,
Sentit que s'opérait une métamorphose :
Dans les joncs, près de l'eau, sur un champ diapré,
Soudain, il ressemblait à quelque Flament rose,
La fureur menaçant son long cou d'ankylose !

Emportement, hélas, fort mal à Héron sied...
"Qui l'Anoure, rit de toi ? Qui la nourrit, ta haine,
Malfaisant batracien ?", se plaignait l'Echassier.
"Peste étant de l'espèce : atteinte en soit la Reine !
Digne Héron, d'honneur, je vais me soucier,
Plus que de nourriture, voici donc pour ta peine :
J'ai pêché cette carpe, hélas, elle est malsaine...
La jeter sur ton dos n'aura rien d'outrancier ! "

"J'abandonne ces lieux et mes humeurs acerbes :
Berges de Doire, adieu ! Que m'accueille le Rhin...
Je vais y déguster un bon poisson... aux herbes :
J'ai estomac bien creux et l'esprit fort chagrin !".

                                                                                  Monique VAAS

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Le "Port aux Cerises"...

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Si la chanson d'hier qu'est "le temps des cerises",
Vantait le rossignol et le "merle moqueur",
Les Belles d'aujourd'hui, ménageant leurs surprises,
Réservent à l'amour longtemps, mais moins de cœur !

Les visages ont encor certain "port" aux cerises :
L'oreille est délicate où les mettre en valeur,
Par un contraste heureux, masquant quelques peaux grises,
"Pendant rouge" à croquer subjuge la pâleur !

L'attrait d'espaces verts et de "loisirs en bases"
Connaît un franc succès, quant aux cerises : ah, non !
Si les étangs, les fleurs, s'accompagnent de "vases",
Je ne vois aucun "porc" ! Par contre, à "dos d'ânon"...

Les enfants promenés goûtent d'un grand "bol d'air",
Le visiteur normand restant fidèle au lait !
Mais, ce "porc/port aux cerises"..., il faudrait un expert
Du pays d'Albion : serait-ce un plat anglais ?

Des probabilités, poursuivant l'examen,
Considérons plutôt maintes étendues d'eau,
Ces étangs et le fleuve où jadis, en chemin,
Seine (saine... qui voulait l'être !) par souci de dépôt...

Assumait par bateau, en tous lieux, le transport,
Des cerises - régal du palais des gourmets,
Par tous ces maraîchers qui travaillaient au port !
Cerises pour desserts, confiture, "entremets"...

L'émouvante chanson caressant le coteau,
D'un art joyeux de vivre, apporte encore l'écho :

"J'aimerai toujours le temps des cerises"...
et ce "port" de Seine les ayant admises !

                                                                                  Monique VAAS

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Le coq et le mulet...


Le bonjour, Maître COQ, qu'il fait froid de matin !
Acceptez donc un verre/ver... après avoir chanté !
Non, merci, sans façons, car ma tête ou mon "teint"
Vous sera redevable... or nul ne s'est vanté...
D'avoir, jusqu'à ce jour, corrompu mon gosier !
Réveiller les hameaux me vaut d'être adulé,
Mais, pour me rendre hommage, avant que vous l'osiez,
Sachez bien qu'il vous faut être d'ici, Mulet/dissimulé !
Je ne bois que de l'eau, c'est assez plaisanté :
Mon plumage en atteste et votre espoir est vain !
Au travers de ma route et...sans vous présenter,
Tenteriez-vous - vivant - de "mettre un COQ au vin" ?
Roi des Gallinacés, loin de moi tel dessein :
Pour ce faire, il ne faut que certain Coquelet/ Coq laid !
Votre magnificence, aux yeux d'un assassin,
Serait dissuasive et, quant au chapelet...
De propos discourtois : fi de cet abreuvoir !
Pour être bien pédant, vous demeurez nabot
Et je pourrais en braire... ou me faire un devoir
De placer vos humeurs aux pieds de mon sabot !
Je crois qu'il va pleuvoir : que ce soit un "bon grain"
Qui nous tombe du ciel ! Réputé fort têtu,
J'évite de déplaire : alors, esprit chagrin,
Mettez-moi sur la paille et...gardez les fétus !
Cependant, si vous changiez de vers, méfiez-vous que "vers tuent"...
Ah, vos vertus ! Le bonjour, Maître COQ !

                                                                                  Monique VAAS

 

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La complainte de la boîte aux lettres...

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Comment...
Parmi tant de dépôts, nul n'est "recommandable" ?
Ce mérite estimé n'est traité qu'aux guichets
De Postes habilitées ? Mais, c'est inexcusable !
Serais-je un réceptable où jeter vos déchets ?
Rédigés par des mains de propreté douteuse,
Les messages divers ont, quant à leur teneur,
L'intérêt inhérent à la phrase flatteuse :
Tout un lot d'inepties briguant pourtant l'honneur
De passer... par ma bouche, abhorrant la menteuse,
Vraiment, d'un tel dépôt, je ne suis pas preneur !
Sommations, facture, impôts, publicités :
Des réglements de comptes individuels, en somme/s,
Formant un éventail dont nul ne s'est vanté !
Ma qualité d'esthète aimerait qu'une gomme
Restitue à la feuille une virginité :
Pour un "lai" suscité, un "lait de page", en somme !

Je n'abriterai plus que nobles sentiments,
Perles dont la valeur suscite ma tendresse,
Quand les plis commerciaux n'apportent que tourments,
Polluant mon logis, ils sèment la tristesse !
TIMBRE ne garantit pas l'acheminement,
Mon volet n'est ouvert qu'à la Délicatesse :
Et les heures de levée ont fui mon agrément !
Ô, ce courrier (au secours !)

                                                                                  Monique VAAS

 

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Le conciliabule des JONQUILLES...

 

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Egarée en sous-bois, parmi les "épineux",
J'entendis un murmure, un gai chuchotement...
Il émanait du sol, s'amplifiait lentement :
Etait-ce une "voix" d'arbre, exprimée en ses nœuds ?
La forêt impatiente, appelant son amant ?

J'observais, attentive au mystère affleurant...
N'osant plus progresser sur les "dépôts d'hiver",
Lorsque, soudain, je vis s'agiter, vifs et verts
Des brins décoratifs, prêts à rompre les rangs
Qui discutaient joyeux, sous les yeux d'un pic-vert !

Je me courbais alors, tenant par leurs lacets
Deux souliers fort bruyants, mais de nécessité...
Jusqu'à LA FLEUR JONQUILLE, au saisonnier succès,
Fière, excellant en grâce et... luminosité !
J'entendis ce discours, gentiment chuchoté :

Pour pallier la grisaille insistant sans raison,
Son rythme accélérant, sans souci de l'effort,
L'espèce allait fourbir une "arme" en plein essor :
En "dégainant" soudain l'OR de sa FLORAISON
Dont les champs et sous-bois se couvriraient le "corps" !

Ces tapis lumineux réjouiraient la saison :
Puisqu'ils allaient créer un merveilleux décor !
Si le Soleil semblait "tomber en pâmoison",
Il serait destitué, car grands étaient ses torts :
A vouloir trop "pêcher"... en "ligne d'horizon",
N'avait-il pas freiné nos adieux au TISON !

                                                                                  Monique VAAS

 

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Le mois de FEVRIER et ses SAINTS

 

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FEVRIER n'a d'égal qui, d'AMOUR, nous abreuve
Et son calendrier "pêche" jusqu'à l'excès,
Des Saints très séduisants, en onde pure et neuve !
Vont-ils devenir chers / chaire... s'en repaître, qui sait ?

VALENTIN, ROMEO, portiers du Paradis,
Amants incontestés, ayant ouvert la danse,
ISABELLE, EUGENIE, à ce bal ont crédit,
Quand VERONIQUE, hélas, hélas n'a droit qu'à déférence !
Précieuse, et "camée", AGATHE ose un dédit...

Un vent de gravité glace les indécis,
FEVRIER, cet expert, prodigue la surprise :
Ses acteurs de talent : MODESTE ou ALEXIS,
Réclament désormais l'agrément d'une "bise" !

Devançant de vingt jours LAZARE au "teint terreux"
Matière à songer, voici, qu' "à Dieu ne BLAISE",
Certain temps de Carême : exclus, les jours heureux,
L'Incroyant est le seul qu'austérité ne lèse !

Pour clôturer ce mois aux "penchants" excessifs,
HONORINE et ROMAIN forment un dernier couple :
Romain inciterait aux décrets permissifs,
Mais Sainte Aimée y veille et morale est peu souple !

Si FEVRIER est court, il prend une revanche,
En n'offrant que des SAINTS AIMANTS, en avalanche !

 

Monique VAAS           


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FROIDURE... ou PLAISIRS d'HIVER

 

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Puisque l'Hiver est là, qu'il montre une "figure"
Triste et rébarbative, peau craquelée au froid,
N'allez pas vous leurrer, il n'est de bon augure :
Il s'adoucit un temps, pour mieux glacer d'effroi !

Qu'allons-nous devenir, si ce méchant froid dure ?
Bien sûr, nous réfugier au cœur de la maison
Et pour chasser l'ennui, faire une confiture
A l'orange, au kiwi, tous deux fruits de saison !

Sur le sol enneigé, si vous voyez qu'il gèle,
Différez les visites, ajournez les cadeaux !
Invitez vos amis, mais exceptez An... gèle,
Enoncer son prénom fait si froid dans le dos !

Les intempéries sont ce qu'un temps périssable
S'ingénie à créer ! Et demain, plus clément,
Il va nous gratifier, prodigue et inlassable,
De douceurs, fleurs et fruits, de rêves, de tourment !

Pour être en harmonie avec le paysage,
Choisissez un manteau qui ne soit qu'en drap blanc !
La fourrure est trop chère et ce n'est plus l'usage,
Renoncez à l'Hermine, elle est luxe d'antan !

Tout comme le vison, au demeurant trop sombre...
Quant à vous mettre en tort ou contrarier Bardot,
Mieux vaut y renoncer, ils sont en trop grand nombre
Ces défenseurs zélés, tâtant du paletot !

Pour rester dans ce ton de blancheur triomphante,
Faites "l'île flottante" : œufs, neige confondus !
Rêvez de voyager : le Canada m'enchante...
Mais il y fait moins trente et, par le gel mordus...
...                                                                  
Les visiteurs seront ! Un peu de patience :

Vous n'avez exploré, de ces "plaisirs d'HIVER/divers"
Qu'un fragment d'iceberg, c'est peu pour l'audience
Examinez ce thème, à l'endroit, à l'envers...
Et, reprenant l'haleine/la laine : aiguillez... pull-over !

 Monique VAAS     

 


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Souvenirs éclairés

 

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S'il est un ornement digne de tous les temps,
C'est la flamme d'amour en nos cœurs contenue,
Sur nos us et coutumes, elle œuvre, projetant
De féeriques lueurs : Nostalgie s'atténue !

J'aimerais que renaisse un temps où le bougeoir,
A l'heure du coucher, guidait jusqu'à l'alcôve...
L'amante souveraine, au somptueux peignoir,
Hautaine, mais dolente, en velours doux et mauve !

Témoin d'un art de vivre, en tout lieu familier,
Décoratif, "intime", en bronze ou en argent,
Toujours étincelant, était le CHANDELIER,
Réconfort du convive : il veillait, diligent !

Idée originale, un souper dit "galant",
S'ornait de ces lueurs joyeuses des CHANDELLES,
Conférant aux propos tenus d'un tendre élan
La passion qui sied, regard plein d'étincelles !

Au sortir d'agapes, "ils" attendaient alors,
Guidant un "pas de deux", ces hardis REVERBERES,
Jalonnant le parcours, égayant les décors :
Leurs lueurs tamisées s'avéraient nécessaires !

Discrets et protecteurs, tenant "haut le fanal",
Ils étaient des témoins, mais gardaient le silence !
Du discours insolite au fait "mondain" banal,
Ils "prêtaient" une oreille à chaque confidence !

Pour un rôle effacé que nous lui infligeons,
Eclairant les recoins ou, d'escalier, la rampe !
Cuivrée et fort rustique, autrement dit " PIGEON",
Elle est évocatrice et j'aimais cette lampe !

Le souvenir ému d'une "vieille Fanchon"
Me l'évoque, soudain, qui domptait un système
D'éclairage gazeux, équipé d'un "manchon",
Rétif à l'allumage au point d'en être blême !

Après mille embarras, il hoquetait, "toussait" -
Nonobstant un décor de fleurettes bleutées -
Pour accepter, enfin, stoppant là ses excès,
De paraître enflammé, membranes dilatées !

Si le chien aboyait, flairant quelque rôdeur,
Le "Maître de maison", à l'heure ténébreuse,
Rapidement sortait, promenant la lueur
De ce dispositif appelé "BALADEUSE" !

Toujours prompt à pallier les pannes de courant,
A la cave, en hiver où la longue nuit dure,
Au système ancestral, en ce cas recourant,
Mon cher Père optait, lui, pour la "LAMPE A CARBURE " !

De la décrire, ici, je n'ai pas l'intention,
Aux amis Paysans, je pourrais faire injure !
Sinon décorative, utile, pour mention,
Elle a "droit de citer, fi de l'odeur impure !

Jadis, il m'en souvient - à Noël - les sapins,
Plutôt qu'enchevêtrés de vains fils électriques,
Offraient leurs bras piquants à des "jeux transalpins" :
De "pince-moi BOUGIE", au long d'heures féeriques !

Tandis que s'infiltrait l'odeur des fricandaux,
Vivement allumés, se consumaient, dociles,
Au logis familial, à l'heure des cadeaux,
Ces "NENUPHARS flottants" , aux flammes si fragiles !

Ô ! LUEURS d'un Passé, si douces à mon cœur,
Je vous rends un hommage et vous sacre "premières...
En l'art d'émerveiller", conservant la saveur
De ces moments vécus dont j'ai lieu d'être fière !

A certain bourg natal, par tendre attachement,
(il possède abbaye, châteaux, pommiers, bergères !),
J'ai fixé ma racine, indéfectiblement,
Ce, malgré les attraits des "terres étrangères",
Hauts-lieux d'enchantement !

Pardonne-moi, PARIS, dite "ville-lumière" !

                                     Monique VAAS     

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La vie "à deux"

 

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Lui :
Je vous offre mon cœur, vous serez " ma moitié",
Unissons nos destins... Répondez, par pitié !
Elle :
Tout doux : je suis "entière"... il faut, pour mon bonheur
Un parfum de projet beaucoup moins réducteur.

Qu'abrite une chaumière et que faire sous son toit ?
Nous aimer follement, avec la bague au doigt...
Ou, les "yeux dans les yeux", de velours ou d'agate,
De l'autre, être la proie...avec fil à la patte !

Au terme du contrat, quelle est ma garantie ?
Où devrais-je arriver : je ne suis pas partie...
Estimez-vous qu'il soit si tentant ce partage :
"De la table à l'alcôve : un otage, à tout âge ?".

Non, vraiment non...
Je veux demeurer libre et vous en aimer mieux,
Ce que nous possédons, s'il n'est qu'officieux,
Paré de solennel, deviendrait officiel...
Or, pourquoi vous montrer soudain si capricieux :
Nous l'empruntons déjà, la voie au septième ciel !

Monique VAAS           

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Motard et mélomane

Très fier d'avoir acquis
Une "KAWASAKI"
Il la guide et l'étreint,
Toujours maître... du frein !

Empruntant l'autoroute,
Il est sans aucun doute,
Tout autant qu'intrépide,
Elégant et rapide.

Ce singulier motard,
Sauvage et peu vantard,
Se vêt de bleu pastel
Et ne dort qu'en motel !

Sous le cuir du blouson,
Son cœur est en prison,
Quant à quêter le Graal,
Sous un casque intégral...

Son ange moto/m'autorise
A lui souffler la brise,
Rafraîchissante et douce
Qui l'apaise et ressource !

Il a pris la "bretelle"
Qui mène à la chapelle...
Son visage rayonne,
Au rêve, il s'abandonne...

J'ai découvert très tard
La passion du motard :
Il aimait les "motets" *
Qu'au soir, il écoutait
Les yeux... au firmament,
Religieusement !

                                                                                  Monique VAAS

*motet : composition, apparue au treizième siècle, religieuse ou
            non, à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement.          

 

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L'horloge normande

J'ai découvert l'horloge, originale et tendre,
Philosophe à son heure, au tic-tac émouvant,
Quant au "bon mouvement", qui pouvait s'y attendre :
Elle aime à secourir ceux qu'emporte le Vent !

Déchirures du Temps, des "tissus d'existence"
Qu'il froisse, sans pitié, qu'il réduit en lambeaux !
L'horloge a décidé d'infliger pénitence
Au despote puissant qui peuple les tombeaux.

Désormais révoltée, elle a jugé commode
D'emprunter une "aiguille" et du fil... aux saisons !
Plutôt que donner l'heure, elle coud, raccommode
Ces lambeaux d'existence, arrachés aux maisons...

Où régnait le bonheur, quand, avec quiétude,
Des enfants, des amants brodaient le mot toujours
Sur un quotidien rose, ajoutant certitude
A leur vocabulaire et ne comptaient les jours...

Qu'en plaisirs reconduits, dès que pointait l'aurore...
Jusqu'à l'heure tragique, endeuillant le cadran
De l'antique cartel qui rythmait "je t'adore"
Et n'égrène qu'adieux, lorsque la mort surprend !

L'horloge au cœur battant ne saurait s'y résoudre,
Contre l'inéluctable ayant lutté toujours.
En stratège avisée et pour mieux en "découdre",
Combative, elle tombe en panne, aux sombres jours !

Refusant d'afficher la moindre heure de peine,
Voyez-la qui parvient à "remonter le Temps",
A reconstituer, de la trame à la chaine,
Ces "tissus d'existence" et quelques vêtements
Pour mieux vous célébrer, sacrés événements !

                                                                                  Monique VAAS

 


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